Réfugiés grecs à Kalamaria

 
 
     

Communauté Hellénique
de Paris et des Environs

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Ελληνική Κοινότητα
Παρισιού και Περιχώρων

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La Communauté Hellénique de Paris et des environs

 

 

 

La Communauté Hellénique de Paris et des environs

a le plaisir de vous inviter à la conférence de

Stergios Papastergiou,

historien

 "L'installation des réfugiés grecs du Pont, 

de Thrace et de l'Asie Mineure 

à Kalamaria de Thessaloniki après 1919. 

La naissance d'un nouveau quartier"

 

jeudi 15 mai à 19 heures,
 

Maison de la Grèce,
9, rue Mesnil, 75116 Paris

Conférence en français                                                    Verre de l'amitié

 
 

Η Καλαμαριά στο Παρίσι μέσα από μια διάλεξη για την Εγκατάσταση των Ελλήνων του Πόντου της Θράκης και της Μικράς Ασίας

 
     
 

Aujourd’hui, nous aurons le plaisir d’écouter Stergios Papastergiou, au sujet de l’essai dont il est l’auteur, sur un thème qui nous intéresse tous et qu’il a ainsi circonscrit dans son titre :

« L’installation des réfugiés Grecs du Pont, De Thrace et d’Asie Mineure à Kalamaria de Thessaloniki après 1919.
La naissance d’un nouveau quartier »

Nous sommes déjà plusieurs à le connaître et c’est une excellente occasion pour les autres de le rencontrer ! Je me réjouis donc de vous le présenter, en esquissant de lui un rapide portait :
Il s'appelle donc Stergios Papastergiou et ce jeune homme n’a que 23 ans ; il est né à Thessalonique et il est diplômé du département d'études balkaniques, slaves et orientales de l’université de Macédoine, avec une spécialisation en histoire, ayant obtenu la très élogieuse moyenne de 9,09/10, s’il vous plaît !

Cet étudiant brillant possède également d'excellentes connaissances en anglais et en français, et d’utiles connaissances en russe. Il a effectué un semestre d'études à Sciences-Po Rennes et un stage de trois mois aux Archives historiques de l'hellénisme des réfugiés (ΙΑΠΕ) ; il termine actuellement un stage Erasmus à la Maison de la Grèce.

En tant que bénévole, il a participé à quatre festivals de films et de documentaires à Thessalonique et à Athènes, à deux programmes de formation Erasmus à l'étranger (en Allemagne et en Pologne) et collaboré à un site web en ligne en y publiant des articles sur l'histoire moderne et contemporaine, sans compter qu’il a aussi été guide, toujours à titre bénévole, lors de l'événement Open House Thessaloniki.

Récemment encore, il était coordinateur du comité culturel du conseil municipal de la jeunesse de Thessalonique, dont il fut membre pendant trois mandats.

Dans le cadre de la conférence « Dialogues archéologiques » qui se tiendra en juin 2025, il présentera une partie de son travail intitulé « Les bâtiments juifs dans le centre historique de Thessalonique ».
Il s'intéresse à l'histoire contemporaine, à la littérature et au cinéma, et pratique, comme amateur, la photographie de rue. Ses photos n’en ont pas moins été primées à trois reprises, lors d'expositions photographiques dans sa bonne ville de Thessalonique… qui est aussi la mienne, ce qui me rend d’autant plus sensible aux différentes facettes de son travail.

Au vu de son parcours, partagé entre des études assidues et de multiples activités bénévoles, nourries sur les deux plans par la même passion, on se doit de souligner son engagement dans la transmission de la culture, relié à des qualités d’historien soucieux de comprendre le passé pour mieux naviguer, grâce à ses lumières, dans le présent, et pouvoir éclairer avec justesse les réalités actuelles et les enjeux contemporains.

Un très bref aperçu de la thématique de ce soir.
Dans le cadre de ses recherches, l’auteur aborde la question de l'installation des réfugiés grecs à Kalamaria, après leur arrivée primitive en 1919, jusqu'à l'amélioration progressive des conditions de vie après la Seconde Guerremondiale.
Dans un premier temps, un résumé de l'histoire de Kalamaria (située au SE de Thessalonique) est présenté, en mettant un accent particulier sur la période précédant l'arrivée des premiers réfugiés.
L’étude décrit ensuite les circonstances dans lesquelles les réfugiés du Caucase et d'Asie Mineure ont débarqué, leur accueil par les Grecs du cru, les modalités de leur installation et leurs conditions de vie précaires lors de la phase initiale, plus ou moins longue de leur nouvelle et durable implantation.
Par la suite, sont scrupuleusement passés en revue le processus de création d'établissements pour les réfugiés, l'attribution de logements à ces derniers et la couverture des frais d'hébergement, ainsi que le versement d'indemnitésdans les quartiers de Kalamaria et la municipalité du même nom.
Il est question de l'état des infrastructures, rudimentaires voire sordides sinon inexistantes dans la région, comme de leur amélioration progressive.

Enfin, l’auteur présente une évaluation générale du processus d'installation des réfugiés et de la transformation de Kalamaria en un quartier faisant partie intégrante de la ville moderne de Thessalonique.
Il note, ainsi, in fine, que Kalamaria a vu émerger un nouvel espace urbain grâce à l’afflux de ces réfugiés, qui ont dû repartir de zéro dans un environnement qui leur était, à l’origine, inconnu… et hostile !
J’espère qu’à la fin de sa conférence, St. nous dévoilera quelles ont été ses premières inspirations et comment il s'est découvert une passion pour son sujet de recherche, au-delà du fait qu’il peut alléguer cette circonstance éminemment atténuante qu’il est, lui-même, natif de Kalamaria...
En conclusion, je voudrais souligner l’intérêt crucial du sujet appréhendé par SP: l’installation des réfugiés grecs à Kalamaria, comme points de départ et d’arrivée de la transformation sociale et urbaine de ce quartier, à l’instar de nombreux autres endroits en Grèce, après 1919, date clé, s’il en est. En prenant pour exemple l'arrivée et l'installation exemplaires de réfugiés dans une banlieue passablement « méprisée », osons le mot, de Thessalonique au début du XX e siècle, un espace à peine habité, quasiment désert, volontairement désert : avec tout ce que j’ai découvert grâce à cette étude, je suis, désormais, encline à développer des réflexions plus générales sur le sujet. Qu’est-ce qu’être un réfugié ? est-ce un vecteur d’identification ? S'agit-il d'une identité propre ? Chacun d’eux, avec ses spécificités individuelles, est déraciné, mais ils se tournent tous vers l’État, a priori considéré comme la « mère patrie ». En
même temps, quoi qu’ils fassent, une identité propre, différente, émerge, entre mémoire et adaptation, dans la construction d’un « nous » qui se définit par rapport à… « eux », les autres, les Grecs de la Grèce. La question de l’intégration dans l’État et dans la Nation est alors abordée. L'installation devient, de fait, vectrice d’intégration, que ce soit en zone urbaine ou à la campagne, à Kalamaria comme dans les plaines de Macédoine.

L’histoire vraie que nous conte ce soir notre invité est le récit authentique d’une métamorphose – celle d’un quartier qui, après des années de travail, d’amour et de reconstruction, vibre d’une identité nouvelle. L’installation des réfugiés a entraîné, par construction, si je puis dire, non seulement une mutation physique du paysage – avec la création d’infrastructures et d’ensembles urbains – mais aussi une transformation sociale et culturelle.

Je vous encourage tous à écouter la présentation détaillée de l'auteur, plus qu’illustrée, soutenue par un riche matériel photographique et des témoignages oraux émouvants. À propos de cette étude captivante qui nous dévoile comment, au cœur de la tourmente, l'espoir et la détermination peuvent recréer un environnement et bâtir une communauté qui se forge une nouvelle identité collective et inscrit une page majeure dans l'histoire d'une ville, je voudrais souligner la remarquable perspective multidimensionnelle qu’offre ainsi l’auteur, mêlant histoire, urbanisme, sociologie et politique et permettant de questionner les défis contemporains de l’accueil et de l’intégration de populations déplacées.

Permettez-moi de le dire, il vérifie et actualise le mot que, dans Le Cid, Corneille a placé dans la bouche de Rodrigue :
"Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années."
Je vous invite donc à partir en immersion dans ce sujet, riche d’aspects historiques et humains, en plongeant dans une période marquée par les bouleversements et la résilience.

Merci. La parole est à Stergios Papastergiou
Marie Roblin

 

 

 


 

 


 

 

                                                                                                                                                    

 

 

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