Andalousie

Excursion en Andalousie

entre le 13 et le 20 octobre 2019

 
 
     

Communauté Hellénique
de Paris et des Environs

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La Communauté Hellénique de Paris et des environs

 

 

 

Excursion en Andalousie

du 13 au 20 octobre 2019

 

   
 

 

 
 

Voyage en Andalousie

 

Tôt dans l’après-midi du jour J, en ce dimanche du 13 octobre 2019 très encombré de nuages, un groupe de 24 personnes a rendez-vous au Terminal 3 de Roissy. L’aventure andalouse est sur le point de commencer…

 

Une fois derrière nous le vol et les diverses formalités relatives au passage des frontières, nous voici enfin en terre d’Espagne, Torremolinos, notre point de chute, station balnéaire tout près de Malaga, aéroport où nous avons atterri. Premier contact avec l’hôtel Puente Real, et surtout… le restaurant et nos chambres !

 

Après une première nuit, agitée pour les uns, bénéfiquement reposante pour les autres, et un petit déjeuner roboratif, nous partîmes, lundi, pour la première excursion, celle qui nous permettrait de faire connaissance avec Séville, la capitale de l’Andalousie. Ayons ici une pensée souriante et reconnaissante pour Emilio, notre guide et accompagnateur de voyage « attitré » qui nous a moult fois raconté, en préambule dans le car, des histoires et des anecdotes puisées dans le passé voire le présent (!) des sites et des villes que nous allions visiter. Ainsi, on peut dire que nous avons tout appris ou consolidé nos connaissances sur la culture des oliviers et des amandiers en Espagne. Séville est une très belle ville qui a conservé la plupart des pavillons de l’Exposition universelle de 1929 –véritables bijoux architecturaux – et qui abritent actuellement des ambassades ou des administrations. Nous nous sommes promenés dans un parc immense, sur la place des Amériques et dans le quartier juif ; après un déjeuner au restaurant, nous voici place de l’Espagne où se trouve la plus grande cathédrale gothique au monde, l’immense et très belle cathédrale de Santa Maria de la Sede que Maria del Mar, notre guide particulière pour cette visite, nous a fait découvrir : ses trésors, ses peintures, le tombeau de Christophe Colomb et la tour de Giralda, moitié minaret et moitié construction gothique dont quelques téméraires du groupe parcoururent les 34 rampes pour arriver au sommet, surmonté d’une statue en bronze de 4 mètres de haut, le Giraldillo, qui tourne avec le vent. De là on a pu contempler un magnifique panorama de la ville. De retour à l’hôtel, un bon dîner fut le bienvenu, comme une animation à thème par un groupe jeune et dynamique de six personnes, pour ceux qui avaient encore de l’énergie à revendre.

 

Mardi fut consacré à Gibraltar. Après avoir traversé la frontière, (car oui, il y a une frontière !) nous avons rencontré ici le même Guadalquivir qui traverse Séville et d’où sont parties les trois caravelles de Colomb. Et aussi les pinsabo, pins de l’époque des dinosaures, uniques à cet endroit. Terre anglaise, pays très riche, banques, assurances, tourisme. Nous avons longé la main street (Église, Cour de justice, Palais du gouvernement). After a plain old fish and chips at Roy’s, un plus petit car nous amena jusqu’en haut du roc pour le Rock Tour, où on a visité la grotte aux singes de Saint Mickael ; aussi bien, nous avons tous été ravis par l’intérieur de cette grotte aux innombrables chemins et recoins, aux stalactites et stalagmites de toute beauté, tout comme par l’extérieur offrant une vue magnifique sur le détroit – deux continents et deux mers –. Sans compter le spectacle des macaques, ces acteurs dans l’âme, qui vivent tranquillement là, en famille. Après le rituel répété, mais en sens inverse, du passage de la frontière, retour à l’hôtel.

 

Mercredi, ce fut Cordoue. Premier jour où le départ est un peu plus humain (comprenez un peu moins matinal !). On arrive dans le centre-ville historique de l’ancienne capitale de l’Andalousie. Promenade à travers les ruelles pittoresques où toutes les fenêtres sont grillagées, les balcons fleuris et où les patios, bien cachés, invitent à la détente et à la méditation.

Pélargoniums, géraniums et jasmin se côtoient, s’entremêlent et se concurrencent sur les façades blanches, le long des chemins pavés, le tout ressuscitant chez nous des souvenirs d’îles grecques... Ici passe également le fleuve de la Grande Vallée (le Guadalquivir), qui prend sa source à la Sierra de Cazorta. Ville sous triple influence, Cordoue fut marquée par les civilisations romaine, arabo-musulmane, juive… Exemple magistral : la Mosquée-Cathédrale, consacrée comme cathédrale de Sainte-Marie, immense monument de 24.000 m2 et de 45 chapelles, qui combine savamment de multiples apports d’art et de culture courant sur des siècles d’occupations diverses. Le guide désigné pour cette visite nous a intelligemment montré le chemin des influences toutes en finesses et en secrets dans un réseau labyrinthique de piliers, dévoilant leurs messages sur les reliefs des stèles. Nous fumes impressionnés par l’infinie patience de ce travail artisanal et par la grandeur époustouflante dégagée par l’ensemble.

Après avoir déjeuné dans un charmant restaurant, nous nous sommes promenés dans le centre de Cordoue, aussi enchanteur et calme qu’un village… n’étaient-ce les touristes qu’on y croise !

Discussion animée dans le car, pendant le retour, et bref repos avant le dîner et la désormais immanquable fiesta du soir.

 

Jeudi et vendredi, journées dites libres, nous avions le choix de participer à des excursions d’une journée, d’une demi-journée, d’aller vagabonder par nos propres moyens ou… de ne rien faire. Ainsi, certains ont consacré un après-midi à Mijas, village blanc de montagne où des petits ânes font office de taxi – burros-taxi – et d’où on a une vue splendide sur la côte, en dégustant du vin de pays ou de l’huile d’olive sortie d’un moulin traditionnel. D’autres se sont dit « Viva Andalucia » et se sont lancés à la découverte de l’intérieur du pays, de ses parcs naturels, de la jolie ville d’Antequera ; avec, à la clé, une escale à la ferme d’agrumes de Juanito, le jovial propriétaire, assortie, bien entendu, d’une dégustation. D’autres encore ont fait un tour à Nerja, « Balcon de Europa », station balnéaire animée aux jolies plages, combinant mer et montagne et à Frigiliana, village réputé pour son charme andalou et ayant reçu, à plusieurs reprises, le Prix européen de la rénovation de village. Ou bien à la très belle Ronda au grand patrimoine historique, la seconde plus ancienne ville d’Espagne située sur un promontoire rocheux, ses arènes, le pont unissant ses deux parties avec des paysages et des vues à couper le souffle sur les gorges, des restaurants et toujours un monde fou. Sans oublier Marbella, ville balnéaire touristique par excellence avec son joli « parque de Alameda » orné des sculptures de Dali et qui mène à la promenade maritime. Au centre ville, casco antiguo,  des petites places fleuries abritent cafés et restaurants, toujours bondés. À Málaga, ville cosmopolite pas loin de notre hôtel, ceux qui y sont allés ont pu découvrir la forteresse de l’Alcazaba, la cathédrale construite à la place de la mosquée, la maison natale de Picasso et le musée qui lui est consacré.

Vendredi soir, nous sommes tous de sortie pour assister à un spectacle de Flamenco à la taverne de Pepe Lopez. Danse qui puise ses origines en Andalousie, le Flamenco est une fusion réussie de chant, de musique et de danse. Tout en émotion et en passion, les artistes ont su nous transporter, le temps d’une soirée, dans un tourbillon de rythmes, de couleurs et de sensations vers un ailleurs de pure fantasmagorie onirique.

 

Samedi, dernier jour, l’apothéose avec la flamboyante Alhambra, la rouge en arabe.

En arrivant à Grenade, on apprend, qu’au début du XIe siècle, des fortifications entouraient les palais des nobles, tandis que la ville était construite à l’extérieur. Notre visite débuta par une promenade au célèbre quartier arabe Albayzin, et à l’église Saint Nicolas d’où l’on peut voir se détacher, sur la colline lui faisant face, l’Alhambra, en rouge et ocre, sur fond de Sierra Nevada.

Après avoir abondamment marché dans ce quartier où chaque maison semble un chef d’œuvre d’inventivité à la beauté cachée, et après avoir admiré l’Alhambra de l’extérieur, nous prîmes un très bon déjeuner à Los Abades, hôtel de la périphérie de Grenade. Nous voici, ensuite, devant l’Alhambra, prêts à nous jeter à la conquête du surprenant monument, notre billet nominatif et une pièce d’identité en main. À la tête du groupe, notre guide chevronnée, une jeune femme, entraînante, pleine d’humour et de connaissances. Nous entamons notre marche pour une succession de palais, de forteresses et de jardins à vous donner le tournis ; trois civilisations se succèdent, se s’entrechoquent, se télescopent et se complètent, laissant chacune des traces indélébiles, signatures et cadres de vie, de quoi inspirer le prochain maître des lieux. Palais mauresques et Cathédrale, Mosquée et Chapelle royale, jardins à l’arabe et à la française, il y a de tout dans l’Alhambra où résonnent, essentiellement, les noms des Muhammad, d’Isabelle la Catholique et de Charles Quint. On a les yeux pleins d’images harmonieuses, de décorations raffinées, d’architectures soignées dans le moindre détail… À eux seuls, les jardins, où l’eau est omniprésente, sont un poème.

Nous quittons Grenade à regret, avec, au cœur, la vigoureuse promesse d’y revenir.

 

Dimanche matin, 20 octobre. On ne se berce plus d’illusions. L’Andalousie, c’est fini, le retour est pour bientôt. Petit déjeuner, dernière promenade à la plage très proche, valises, un café sur le pouce et nous voilà à l’aéroport. Tout va très vite, au retour, contrairement à l’aller…

 

Paris, plus frais, plus gris, maussade. Peu importe : continue de chanter en nous l’Espagne des maisons blanchies à la chaux et des fleurs qui s’épanouissent au soleil, l’odeur du jasmin et, en prime, l’accent mélodieux de la langue. Et les monuments alors, toutes ces merveilles ? En fait, ils sont bien plus et bien autre chose que des monuments, des églises ou des musées. Quand on y réfléchit, à distance, ils deviennent de grands exemples de tolérance, de continuité et de coexistence, sous un même soleil, de civilisations et de conceptions religieuses différentes. Miracle de la foi ? De la civilisation ? D’une sorte de clairvoyance ? La réponse appartient à chacun de nous. Les Espagnols ont appelé cette longue période qui court de 711 à1492, la convivencia. Une notion à reprendre, ne croyez-vous pas ?

 

Marie ROBLIN 

 

 
     
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