La Communauté Hellénique de Paris et des environs
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La
Communauté Hellénique de Paris
et des environs |
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Maria Callas :
Une femme, une artiste, une légende
La Communauté Hellénique de Paris et des environs consacre,
cette année, la soirée de la Journée Internationale de la
Femme, à Maria Callas, cette artiste femme unique, sous le
titre : Une femme, une artiste, une légende.
Christina Maria Tasiouka, soprano, interprétera des arias du
répertoire de Maria Callas et Angélique Christaki, pianiste,
musicologue et psychanalyste, dressera le portrait de cette
illustre artiste, sous les angles les plus variés.
8 mars 2018, à 19 heures,
Maison de la Grèce, 9, rue Mesnil, 75116 Paris
cocktail

Angelique Christaki
pianiste, musicologue,
psychanalyste |

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Μαρία
Κάλλας :
Μια γυναίκα, μια καλλιτέχνις, ένας θρύλος
Η Ελληνική Κοινότητα Παρισιού και περιχώρων αφιερώνει, για
το 2018, την Παγκόσμια Ημέρα της Γυναίκας στην Μαρία Κάλλας,
μοναδική καλλιτέχνιδα γυναίκα, οργανώνοντας μια βραδυά με
τίτλο : Μια γυναίκα, μια καλλιτέχνις, ένας θρύλος.
Η υψίφωνος Χριστίνα Μαρία Τασιούκα θα εκτελέσει άριες από το
ρεπερτόριο της Μαρίας Κάλλας και η Αγγελική Χρηστάκη,
πιανίστα, μουσικολόγος και ψυχαναλύτρια, θα προσφέρει μια
λεπτομερή και συναισθηματική επισκόπηση της ζωής της μεγάλης
καλλιτέχνιδος.
Πέμπτη, 8 Μαρτίου 2018, στις 19.00,
Ελληνικό Σπίτι, 9, rue Mesnil, 75116 Παρίσι
κοκτέιλ
Maria Christina Tasiouka
soprano |
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En ouverture de la manifestation du 8 mars 2018, la présidente,
Seta Théodoridis, après avoir salué le public et lui avoir souhaité
la bienvenue, a rappelé l'occasion de cette célébration et exposé le
déroulement de la soirée; elle a continué avec la présentation de
la soprano, Christina Tassiouka, interprète de la soirée et des
arias illustrant le répertoire de Maria Callas.
Christina Tassiouka est née à Thessaloniki. Elle y a poursuivi des
études de chant et d'art lyrique au Conservatoire National et a
obtenu son diplôme avec la mention excellent, à l’unanimité. En
2014, elle est reçue à l’Ecole Normale de Musique de Paris et
poursuit ses études auprès de la cantatrice de renom Peggy Bouveret.
En 2017 elle débute sa carrière professionnelle en interprétant le
rôle de Fiordiligi à l’opéra Cosi fan tutte de Mozart. Elle
participe à de nombreux concerts et représentations en Grèce comme
au Musée Archéologique de Thessaloniki, à La Fondation des arts
Telloglio etc… En mai prochain elle se produira au Théâtre Royal de
Thessaloniki, lors d’un Gala d'Opéra. Des rôles comme celui de
Juliette dans les Noces de Figaro de Bellini, Mimi dans la Bohême et
Madame Butterfly de Puccini, Marguerite dans Faust de Gounod font
partie intégrante de son répertoire.
Elle a remporté plusieurs prix dans de nombreux concours de poésie,
ceux de l'Union des écrivains de la Grèce et de l'Union des
écrivains d’Europe. En 2006, elle remporte le Prix d’ Excellence
remis par l'UNESCO, lors du Concours International de Prose et de
Poésie sur « L'émergence des valeurs universelles à travers la
Politique Interculturelle avec le souffle de la République »,
organisé en collaboration avec l'Ambassade de France. Sous l'égide
du siège de l'UNESCO à l'Université de Makedonia, elle publie son
premier livre intitulé « Visions de la jeunesse ».
Ses longues études de piano, de théâtre et de ballet ont fait
qu’Aliki Vouyiouklaki la choisisse pour jouer avec elle dans la
comédie musicale « La mélodie du bonheur ».
Christina parle anglais, français, allemand et italien en dehors du
grec évidemment.
Ensuite, Marie Roblin a
prononcé l’allocution du jour et présenté la conférencière de la
soirée, Angélique Christaki.
Bonsoir à toutes et à tous,
En ce jour de célébration de la lutte en faveur des droits des
femmes, la Communauté Hellénique de Paris et des environs a organisé
un exceptionnel hommage à la plus grande des voix que la Grèce ait
portée, au cours des siècles récents, Maria Callas, dont le parcours
illustre à la fois l’immense talent mais aussi l’indépendance
d’esprit dans ses choix personnels et professionnels.
Sans doute, pourrions-nous davantage insister sur les progrès qu’il
reste à accomplir pour atteindre à l’égalité des sexes dans la vie
sociale, notamment en Grèce, puisque nous sommes réunis ici pour
évoquer notre pays.
Aujourd’hui, je resterai très modeste dans cette évocation – que
j’avais étoffée d’un grand luxe de détails, les années passées.
Je ne me livrerai à aucune surenchère à un moment où, sur ce plan,
abonde l’actualité. J’observerai seulement que, pour notre part, à
la Communauté, nous ne faisons guère de différence entre les sexes.
Si votre « humble serviteuse » est responsable des actions
culturelles tout comme la responsable des écoles est également une
femme, d’autres responsables sont aussi des femmes, il convient
surtout, en ce jour, de relever que notre présidente est une femme,
élue démocratiquement... Ainsi, le machisme n’a pas cours parmi
nous. Certes, nous ne sommes pas réunis ici pour célébrer nos
vertus, quoique cela fasse du bien de temps en temps, mais bien pour
nous associer à une nécessaire évolution des pratiques de nos
sociétés en matière de lutte contre les discriminations,
spécialement en ce 8 mars, en matière de différences d’appartenance
sexuelle et plus largement de genres. Et nous sommes naturellement
impliqués dans ces questions. Comment, d’ailleurs, faire autrement ?
Sur le terrain de l’égalité entre les sexes, il faut bien
reconnaître qu’elle ne sera vraiment atteinte que le jour où il n’y
aura plus besoin d’une telle journée. Encore faut-il observer que la
discrimination ne concerne pas seulement la majorité que constituent
numériquement les femmes dans la population mais, bien entendu, des
minorités plus ou moins visibles, quels que soient les critères que
l’on retienne, qu’il s’agisse d’orientations sexuelles, de
caractères ethniques, confessionnels, philosophiques, etc.
Si nous nous efforçons d’œuvrer ici à un climat d’harmonie et de
paix entre des sensibilités toutes différentes au sein de notre
communauté, nous n’ignorons pas, pour autant, nos oppositions sur
certains sujets, qui sont loin d’être mineurs et qui concernent
voire engagent l’avenir de notre patrie. Seulement, nous plaçons, au
dessus des querelles que la démocratie reconnaît et organise, des
valeurs plus hautes que nous devons toutes et tous protéger car
elles nous permettent de faire durablement société ensemble. Au
premier rang de ces valeurs figure évidemment l’égalité des êtres
humains donc notamment l’égalité femme-homme ou homme-femme, comme
l’on voudra, car l’ordre, précisément, ne devrait avoir
d’importance.
Et, puisque nous sommes à Paris, rendons hommage à la devise
nationale française dans son principe ternaire : Liberté, Égalité,
Fraternité. Nous pouvons nous placer sous leur signe, dans tous les
cas qui requièrent notre vigilance.

Remerciements de Mme THEODORIDIS
Je cèderai la parole à Angélique Christaki, pour qu’elle brosse un
très éloquent portrait de Maria Callas, quand je vous aurai dit
quelques mots – deux mots, – pour vous la présenter. A. Chr. est
psychanalyste, psychologue clinicienne et musicologue.
Née à Athènes, elle y a étudié la musique au Conservatoire
National de la capitale. Par la suite, elle poursuivit à Paris des
études en musicologie à l'université Paris 8 (master 2 sur l'œuvre
de Schubert) et des études couronnées par un doctorat en
psychopathologie et psychanalyse. Actuellement, elle enseigne à
l’université Paris 13 Sorbonne; elle est chercheur associé,
habilitée à diriger des recherches.
Elle a à son actif, un nombre considérable de contributions dans des
ouvrages collectifs, des contributions dans des revues
internationales et des revues de langue française – comme
Topique, n° 129 de 2014, écouter la musique
Ainsi que des participations à des Colloques internationaux et
nationaux et des conférences invitées en France
La dernière œuvre d'Angélique Christaki, La musique barbare de
l’hallucination, parut en 2016 chez Hermann, Paris
Il y eut, ensuite, la
conférence d’Angélique Christaki qui a parcouru avec beaucoup
d’émotion et de sensibilité la vie de la diva – parsemée de succès
étincelants et de déceptions cruelles – animée par la présence et le
talent de Christina Tassiouka qui a interprété les arias : O mio
bambino caro de Puccini, Donde lieta usci extrait de la Bohème de
Puccini, Habanera extrait de Carmen de Bizet, Adio del passato
extrait de la Traviata de Verdi, Vissi d'arte, vissi d'amore extrait
de la Tosca de Puccini.
Merci et bravo aux deux animatrices de la soirée – sans oublier la
discrète et talentueuse accompagnatrice –, au diapason de leur
grâce, qui nous ont offert du plaisir à voir et à entendre. Le
public, nous tous, étions ravis !
Marie
ROBLIN


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