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Elizabeth Legros
Chapuis a suivi des études de lettres modernes à Paris.
Après avoir vécu une dizaine d'années en Grèce (Athènes,
Mykonos), elle revient en France et s'oriente vers le
journalisme.
Grande lectrice de Roger Vailland, elle a créé, avec Alain
Georges Leduc, le site consacré à cet écrivain. Elle a aussi
réuni des études sur son œuvre, dans les Cahiers Roger
Vailland (éd. Le Temps des Cerises).
Elle collabore à diverses revues telles Écritique, La Faute
à Rousseau, Borborygmes, ainsi qu'à différents sites
culturels : Autour des auteurs, Castalie, La Revue des
Ressources... Elle fournit également des articles à
Wikipedia, notamment sur des auteurs grecs (Nikos Kavvadiás,
Kostas Takhtsís, Andréas Embiríkos...) ou anglo-saxons, et
sur d'autres thèmes littéraires.
Depuis 2008, elle se consacre à des travaux d’étude dans le
domaine littéraire. Elle contribue régulièrement aux
activités de l'Association pour l'Autobiographie (APA),
notamment à sa revue La Faute à Rousseau et au groupe de
travail créé à la Bibliothèque Nationale de France pour
l'archivage des journaux personnels en ligne.
Elle a publié plusieurs ouvrages :
- Dans la forêt des livres, essai sur l’image de la forêt
dans la fiction francophone (Books on Demand, 2016),
- Roger Vailland, l’essence d’un style, recueil d’articles
sur cet écrivain (Le Coin du Canal, 2014),
- Des femmes dans le noir, essai sur les auteurs femmes
anglophones de romans policiers de la période 1975-2000 (Le
Coin du Canal, 2012),
- Le Mexique, un cas de fascination littéraire – Au pays des
chiens morts, essai sur l’attirance que le Mexique exerce
sur les écrivains (éd. de L’Harmattan, 2011).
Dans Regarder la Grèce, Elisabeth Legros Chapuis, qui
connaît très bien ce pays et y est profondément attachée, a
souhaité passer en revue quelques auteurs – essentiellement
français – qui, au XXe siècle, en ont parlé, y ont planté le
décor de leurs romans ou ont voulu livrer, à leurs lecteurs,
des impressions de voyage, agrémentées d'analyses et de
commentaires divers.
Parallèlement à ce travail, une nécessité s'est fait jour:
étant donné ses liens particuliers avec la Grèce, elle se
devait aussi d’évoquer ce qu'elle en connaissait, elle-même,
« de première main » et de confronter, ensuite, au gré des
thèmes abordés, ses propres réflexions à celles des
écrivains, visiteurs, voyageurs, chercheurs ou érudits
qu'elle citait. D'où les deux versants de son livre
consacrés à un pays sur lequel nous sommes invités à ajouter
le regard d’un... troisième œil !
Brossons un rapide portrait du livre d’Elisabeth, Regarder
la Grèce, d’abord à l’aide de quelques statistiques. Il
comporte deux parties : une première de 40 chapitres qui se
partagent presque à égalité : 22 consacrés à l’investigation
de ses thèmes de prédilection entrecoupés de 18 autres,
d’orientation plus personnelle –appelés interludes –
apparaissant en italique ; dans la seconde partie, elle
présente, par ordre alphabétique du nom des auteurs, non 10
livres mais, comme elle le dit, 9+1, tous « inspirés,
nourris, construits par la passion de la Grèce ». Le plus
ancien date de 1929 et le plus récent de 2008. Le dixième
est à part, il est dû à la plume du yougoslave Predrag
Matvejevitch et s’intitule : Bréviaire méditerranéen ; en
effet, il n’est pas exclusivement consacré à la Grèce mais à
la Méditerranée ; toutefois, la Grèce y occupe une place de
premier plan.
C’est ainsi que le livre d’Elisabeth Legros Chapuis, riche
de tout un luxe de détails circonstanciés et d’érudition
passionnante, propose de Regarder la Grèce, avec autant de
brio que d’intimité.
Marie Roblin.
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