Le jeudi, 10 juin, nous avons eu le
plaisir de recevoir Jean Audouin pour
une présentation de son livre Churchill
m’a tué, un périple
aventureux et initiatique sous forme «
d’enquête à travers l’indicible histoire
grecque contemporaine ».
Mais, avant de parler de l’événement du
jour, furent rappelés les temps forts de
la saison de manifestations qui
s’achève, depuis son début en mars
dernier jusqu’au roman que nous évoquons
aujourd’hui, qui clôture ce cycle de
conférences où nous avons traversé des
époques diverses et variées de
l’hellénisme – très souvent celui de la
diaspora ! – pour sentir battre enfin le
cœur de l’histoire contemporaine,
c’est-à-dire celle du XXe siècle et …
Jean Audouin, qui connaît très bien la
Grèce et qui nourrit une passion
revendiquée pour les îles, nous a
raconté comment, avec son épouse, ils
ont eu un coup de cœur pour une maison
du village de Lefkès, perché là-haut sur
la montagne de Paros. Et Paros a,
d’ailleurs, son importance dans
l’histoire.
Il a exercé la profession de journaliste
(à Combat et au Quotidien
de Paris) et devenu écrivain, avec
déjà deux autres romans à son actif : Et
le monde tremblera, sur la
Corée du Nord et ses dérives, ainsi que Mauvaise
foi, sur un jeune abusé
qui règle ses comptes. D’après ce qu’il
nous a confié, il ne pense pas s’arrêter
là…
Tout en nous racontant avec un grand
luxe de précisions historiques les qui,
où, quand, comment et pourquoi de son
roman, Jean Audouin nous a rappelé qu’il
s’agissait bel et bien d’une fiction,
même si sa trame policière était étayée,
tout du long, de faits réels dûment
vérifiés, foi de journaliste. C’est,
d’ailleurs, le brevet que lui décerne
Christophe Chiclet, historien
spécialiste des Balkans, qui observe : «
… le défilé, devant nous, de toute la
résistance et la guerre civile – surtout
l’histoire des communistes et du parti
communiste grecs. Ce livre pourrait
figurer en bonne place parmi les manuels
étudiés par les étudiants à la section
‟grec moderne″ de l’INALCO. »
Jean Audouin nous en a dit beaucoup
plus, avec humour et brio. Son Churchill
m’a tué attend à présent
ses lecteurs de l’été, enfin libérés des
soucis du quotidien et de la pandémie...
Et, bonne nouvelle pour ceux qui
préfèrent lire en grec, Αγγελική
Παρισοπούλου a traduit le livre qui
paraît, vers le 20 juin, aux éditions Εύμαρος,
sous le titre transparent : Ο
Τσώρτσιλ με σκότωσε.
Bonne lecture et bon été à tous !
Marie Roblin
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