Madame L’Ambassadrice
Madame Paneti du Bureau de Presse et de communication de l’Ambassade
Madame Theodoridis, Présidente de la Communauté Hellénique
Madame Roblin, responsable de la culture à la Communauté Hellénique
Madame Dominique ATTIA, maire-adjointe déléguée à l’éducation
Cher-e-s membres des équipes du Théâtre Vivi et du théâtre Berthelot
mesdames, Messieurs,

Permettez-moi au nom de Patrice Bessac, Maire de Montreuil, de vous souhaiter la bienvenue au théâtre municipal Berthelot pour cette représentation d’Œdipe Roi mise en scène par Tilemachos Moudatsakis.

C’est un voyage au cœur de la culture grecque qui nous réunit ce soir. Avec la tragédie antique « Oedipe-Roi » de Sophocle, dont j’ai eu la chance de découvrir une première version en 2015 au Festival d’Avignon.
En ce début d’année 2017, la Compagnie grecque Vivi revient avec une nouvelle version du spectacle spécialement conçue pour le Théâtre Municipal Berthelot.
Personnellement, lorsque j’ai vu la première version de ce spectacle, j’ai été frappée par l’interprétation puissante des comédiens et la qualité esthétique du spectacle.
C’est un beau cadeau que nous fait la Compagnie Vivi en nous offrant cette mise en scène singulière de l’œuvre de Sophocle datée aux environs de 425 avant JC et qui malgré son très grand âge et comme beaucoup d’œuvres à travers le monde et les siècles a des résonances profondes aujourd’hui.

Et c’est bien le miracle absolu et la force incroyable des arts que de réunir, au-delà des frontières de l’espace et du temps les êtres humains pour fonder une Humanité, une et indivisible, que de nous aider à comprendre notre condition humaine si belle et parfois, souvent, si difficile. d
La marque de notre théâtre c’est de proposer des spectacles rares, exigeants mais accessibles ç toutes et tous. Hier une centaine de nos lycéens sont ressortis heureux et un brin décoiffés du spectacle que nous allons voir.
Je suis heureuse également et je dirais symboliquement que notre théâtre ouvre ses portes à une œuvre et des artistes grecs. D’abord parce que notre culture doit évidemment beaucoup à la culture grecque antique.

Et parce qu’aujourd’hui le peuple grec, malgré la crise économique terrible qui secoue son pays a eu le courage de ne pas succomber aux sirènes de la haine, de la division et de continuer à faire confiance à cette démocratie née sur sa terre, à peu près à l’époque où Sophocle, contemporain de Périclès, écrivait Oedipe Roi.

Face aux égoïsmes européens et internationaux, le peuple grec et ses représentants sont aujourd’hui bien seuls. Qu’ils sachent qu’en France, même si nos grands politiques se préoccupent peu d’eux, dans nos villes, nos banlieues, nos territoires, beaucoup de citoyens et de tout petits élus comme moi par exemple pensent beaucoup à eux, à leurs épreuves quotidiennes et admirent leur courage.
A l’heure où en Occident, les populismes violents, diviseurs et porteurs de haine opèrent une poussée sans précédent depuis la dernière guerre mondiale, serrons-nous les coudes et les cœurs, portant haut les couleurs des arts et des cultures, de l’intelligence et de l’imagination, de la solidarité et de la fraternité.